vendredi 10 septembre 2010

On noie le poisson...

Plusieurs articles ces jours derniers pour illustrer la problématique de la gestion des ressources halieutiques, le poisson dans nos alimentations et la survie de la filière pêche au Sénégal :
  • Sur Afrik.com un dossier Menaces sur la pêche en Afrique ("Afrique : le secteur de la pêche prend l’eau", "Pêcheur au Sénégal, une profession sans avenir ?", "Espèces africaines d’eau douce en danger") parle des difficultés de la filière pêche, de la disparition d'espèces d'eau douce qui augmente encore la pression sur les autres espèces, de l'appétit de l'Europe pour le poisson africain qui ne décroit pas (300 navires européens ramènent 240 000 tonnes de poisson des côtes africaines chaque année), des interdictions de pêche pour préserver les ressources qui ne sont pas toujours respectées par méconnaissance ou parce que les pêcheurs n'ont plus rien à pêcher donc plus rien pour vivre.
  • Sur Africatime.com, l'interview d'un importateur de poisson décrit l'évolution de la consommation de poisson au Burkina (du Mérou acheté en Irlande est maintenant proposé plutôt que du Chinchard plus local mais devenu rare), de la baisse des approvisionnements venant du Chili (passée de 300 000 tonnes à 100 000 tonnes cette année) et de la concurrence féroce à l'achat du Nigeria. Cet importateur imagine même le Sénégal importer du poisson dans quelques années !

    Un habitant du Burkina consomme 2,3 kg de poisson par an contre 6,6 kg en moyenne en Afrique sub-saharienne (ces deux chiffres étant en baisse), 16 kg en moyenne sur Terre et 36 kg par habitant en France
     
  • Plusieurs articles dans les médias sénégalais (Le Soleil, SudOnline, L'Observateur) sur la difficultés pour Joal Faddiouth de préserver son AMP de pêcheurs non respectueux, sur l'escalade de violence qui risque de s'enclencher si les bonnes actions ne sont pas vite entreprises (rappelons qu'un garde du parc naturel des Iles des Madeleine à Dakar a tué un pêcheur braconnier et a été condamné pour cela il y a peu).