Pourtant ce phénomène est aussi important et ses conséquences sont plus sûres et rapides que celles de la hausse des températures.
Tous deux sont liés aux émissions de CO2, CO2 absorbé à 25% environ par les océans, absorption qui implique une acidification (le CO2 est transformé en acide carbonique).
Ainsi les océans ont vu leur acidité augmenter de 30% depuis le début de l'ère industrielle il y a 250 ans, et l'augmentation pourrait être de 120% en 2060. La courbe ci-dessus montre en bleu l'évolution du CO2 dissous et en rouge l'évolution du pH (plus le pH est bas, plus le milieu est acide).
Cette acidification a des effets déjà constatés et qui vont aller en augmentant, des effets qu'une réduction des émissions de CO2 n'atténuera que très lentement :
- attaque de milieux marins comme les barrières coralliennes en eaux chaudes,
- fragilisations des espèces qui vivent dans ces milieux attaqués et dégradés,
- fragilisation des espèces animales et végétales dont les squelettes ou coquilles calcaires sont abimés par l'acidification.
- fragilisation des espèces animales dont l'alimentation s'appuie sur ces dernières (et donc de toute la chaine alimentaire).
Il faut donc agir de suite et réduire les émissions de CO2 sous peine de voir les barrières de corail et des espèces disparaitre, avec les conséquences associées sur l'alimentation (volumes de pèche en baisse), l'économie (production d'huitres en nette baisse par exemple), le tourisme (quel touriste veut voir des coraux morts ?).
Pour en savoir plus, un guide "L'acidification de l'océan - Les faits" a été mis en ligne par l'EPOCA après avoir été transmis lors du sommet de Copenhague.
Quelques sites sur le sujet :
