Comme déjà mentionné dans un article précédent, une étude de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), The Nature Conservancy, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale, et le WWF démontre que les aires protégées offrent une solution rentable pour lutter contre les effets des changements climatiques.
Les aires protégées stockent 15 pour cent du stock mondial de carbone terrestre, soit 312 Gigatonnes. Au Canada, plus de quatre milliards de tonnes de dioxyde de carbone sont séquestrés dans 39 parcs nationaux, un service d'une valeur estimée de 39 à 87 milliards de dollars US en crédits carbone. En Amazonie brésilienne, les terres protégées devraient empêcher la déforestation de 670,000 km2 d'ici à 2050, et éviter ainsi l'émission de huit milliards de tonnes de carbone.
Les aires protégées servent aussi de protection naturelle contre les impacts du climat et autres catastrophes naturelles, en fournissant de l'espace pour disperser les eaux de pluie, stabiliser les sols pour éviter les glissements de terrain et stopper les ondes de tempête.
Enfin, les aires protégées aident à maintenir les ressources naturelles saines et productives, afin qu'elles puissent résister aux impacts des changements climatiques. 33 des 100 plus grandes villes du monde puisent leur eau potable dans des sources situées dans des forêts protégées.
"Cet ouvrage, Solutions naturelles : les aires protégées nous aident à faire face aux changements climatiques, décrit clairement, pour la première fois, comment les aires protégées contribuent à réduire substantiellement l'impact des changements climatiques et ce qu'il faudrait pour qu'elles jouent encore mieux ce rôle" affirme Lord Nicholas Stern, qui a écrit la préface de l'ouvrage.
"Les aires protégées constituent un mécanisme déjà existant et répandu pour l'atténuation et l'adaptation aux effets des changements climatiques" explique Nikita Lopoukhine, Président de la Commission mondiale des Aires Protégées de l'UICN.
"Renforcer la capacité de résistance des écosystèmes est l'une des alternatives les moins coûteuses pour réduire les émissions de carbone, et elle présente l'avantage certain de produire des bénéfices additionnels pour les communautés vivants dans ces aires et aux alentours."
"Ce rapport fournit des arguments convaincants plaidant en faveur d'une intégration complète des aires protégées dans les stratégies nationales de réponse aux changements climatiques développées par les gouvernements" selon Chris Elliot, Directeur exécutif a. i. pour la Conservation du WWF International.
"La communauté internationale doit à présent faire en sorte que les Aires Protégées réalisent leur potentiel en augmentant le soutien disponible, y compris par de nouveaux mécanismes financier."
"Les écosystèmes marins et côtiers, tels que les mangroves, les zones humides et les herbiers marins, qui jouent un rôle important dans l'absorption de CO2, la protection côtière pour faire face à l'élévation du niveau de la mer et soutiennent des activités économiques telles que la pêche et le tourisme, sont en train de disparaitre à un taux alarmant et l'étendue des aires marines protégées représente moins de 1 pour cent de la surface des océans" affirme Imèn Meliane, Conseillère principale pour les politiques marines de The Nature Conservancy.