dimanche 25 mai 2008

Projet Narou Heuleuk

La pêche au Sénégal demeure un des secteurs les plus importants que compte le pays, tant sur le plan social, économique qu'alimentaire.

650 000 personnes en vivent de manière directe ou indirecte, pour des quantités débarquées de l’ordre de 400 000 tonnes en 2001.

Les retombées financières des exportations halieutiques participent pour près de 1/3 des recettes d’exportations de l’Etat.

Elles sont évaluées à 180 milliards de francs CFA, auxquels s’ajoutent les contreparties financières perçues par le gouvernement dans le cadre des accords de pêche passés avec les flottes étrangères (44 milliards de francs CFA pour la période allant de 1994 à 2001).

Pourtant, la tendance évolutive des stocks mondiaux en général, et ouest-africaine en particulier, est à la baisse.

Au Sénégal, la diminution de la taille moyenne des poissons capturés ainsi que la réduction des rendements des prises, confirment l’épuisement des stocks. Les démersaux côtiers, catégories de poissons très prisés par la pêche artisanale (qui représente près de 12 000 pirogues), sont particulièrement concernés.


De façon générale, si des efforts ont été réalisés pour contrôler la pêche industrielle, il n’en est rien pour la pêche artisanale qui reste peu règlementée.

Cet état de fait est préjudiciable, d’autant plus que de nombreuses espèces de cette catégorie de poissons font partie du groupe des « reproducteurs lents » et que la majorité des pêcheurs artisans opère dans la zone du plateau épi-continental, reconnue comme une importante zone de fraie et de nourricerie pour ces mêmes espèces.

Dans un tel contexte, et afin d’assurer la durabilité de la pêche sénégalaise, il est important de mettre en place rapidement des systèmes de régulation et de gestion durable des ressources. L’implication des populations locales et des pêcheurs dans la gestion des zones de reproduction et de nourricerie des poissons semblerait être une solution envisageable.


Le projet Narou Heuleuk, mis en œuvre par l’Océanium et financé par le FFEM a un double objectif :
L'AMP la plus symptomatique mise en place est actuellement celle du Bamboung.