vendredi 11 juin 2010

La gestion des ressources halieutiques au Sénégal


Une étude de Marie Bernard Camara, "La gestion des ressources halieutiques au Sénégal : une contribution à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement" fait un état des lieux des ressources halieutiques au Sénégal.

Quelques conclusions de ce document :
  • les ressources halieutiques sont surexploitées.

  • cette surexploitation marque les ressources et le milieu : diminution de la taille des prises (par exemple les dorades roses débarquées au port de Dakar sont passées de 17 à 12 cm entre 1985 et 2005, 12 cm c'est inférieur à la taille de première maturation sexuelle ce qui veut dire que la reproduction de l'espèce est impactée), diminution des captures par unité de pêche.

  • cette diminution a un impact économique fort, la pêche étant source de revenus et d'emplois : la pêche est devenu en 1986 le premier poste des exportations devant les produits arachidiers et les phosphates combinés, le nombre d'emplois directs dans le secteur de la pêche est passé de 64 328 en 1997 à 57 524 en 2005. La pêche fait vivre une grande partie du Sénégal mais globalement elle le fait vivre de plus en plus mal, le pécheur s'appauvrit.

  • cette situation implique de l'insécurité alimentaire : alors que la consommation moyenne de poisson à l’échelon mondial a augmenté entre 1973 et 1997, passant de 12 à 16 kg par an, elle est passée de 9 à 6,6 kg par an en Afrique sub-saharienne.