dimanche 6 juin 2010

Une ‘’éco-taxe’’ pour lutter contre les changements climatiques à Dakar

Dakar, 4 juin (APS)

Le Conseil régional de Dakar doit s’orienter vers la mise en place d’une "éco-taxe" pour lutter contre les changements climatiques, a soutenu vendredi le vice-présidents de ladite institution, Haïdar El Ali.

"Le conseil régional doit aller vers la mise en place d’une éco-taxe (ciblant) les industries et les poids lourds les plus polluants. Cette taxe nous permettra de bâtir des projets pour le développement écologique de la métropole", a déclaré l’écologiste.

M. Haïdar qui présentait la politique environnementale du Conseil régional, s’exprimait lors d’une conférence de presse en prélude à la journée mondiale de l’environnement qui sera célébré samedi.

"A Dakar, rien n’est fait dans la ville en matière d’environnement et d’économie verte. Les Dakarois sont oubliés par l’Etat et ils se retrouvent désœuvrés face aux problèmes tels que l’assainissement, la pollution, le traitement des ordures", a-t-il fustigé relevant qu’il y a un début de solution avec la mairie de Dakar.

Selon lui, le développement de la région ne se fera qu’en mettant l’homme et l’environnement au centre des préoccupations. "Au niveau de l’assainissement, a-t-il indiqué, il est urgent d’organiser et de mettre en place la récupération et le tri des ordures".

"De telles initiatives permettront à la fois de créer des emplois, d’améliorer l’environnement de la ville et de dégager des bénéfices par la transformation et la vente des déchets recyclés en papier par exemple".

Par ailleurs, le dirigeant de l’association de protection de l’environnement Océanium a également expliqué que "l’aménagement de la forêt de Mbao fait partie des projets qui sont importants aux yeux du Conseil régional".

Il a également cité le projet d’un Poumon vert localisé à la périphérie de Dakar entre Niagues et Sangalcam, estimant que c’est "un parc de mille hectares qui mettra en valeur le patrimoine forestier et la richesse environnementale du Sénégal".

M. Haïdar ce parc sera ouvert aux élèves, aux milliers de touristes qui pourront découvrir des centaines d’espèces d’arbres, une ferme modèle avec l’élevage de nombreux animaux ainsi qu’un germoir et une pépinière géante.

Les promeneurs pourront ainsi "observer une grande diversité de plantes et d’arbres, tout en se promenant dans un parc aménagé par un circuit pédestre autour d’un lac", a expliqué l’écologiste.

"Tous ces objectifs qui se feront, d’une manière responsable et durable, en prenant en compte les composantes sociales et environnementales, ne sont possibles que si l’Etat joue le jeu", a indiqué Ali Haïdar.

Il souhaite que l’Etat mette à leur disposition des moyens économiques notamment pour la réalisation de leur projet écologique.