Les femmes ressortissantes des différents villages impliqués dans la mise en place de l’aire marine protégée communautaire de la Casamance ont suivi une formation pour une gestion rentable et durable des ressources ostréicoles.
En Casamance, l’exploitation de l’huitre (Crassostrea gasar) ne rime pas toujours avec durabilité. Très souvent les racines des palétuviers sont coupées au cours de sa récolte ou pis on ne fait pas de distinction entre les individus matures et ceux qui ne le sont pas. A ce rythme, les dégâts écologiques ainsi que l’épuisement de la ressource ne sont plus pour longtemps. C’est pour éviter une telle situation et favoriser une exploitation durable de cette ressource que l’Oceanium de Dakar a initié, du 28 juillet au 10 aout 2006, auprès des femmes du Sud du pays, une session de formation pour une meilleure gestion des ressources. Destinée en priorité aux ressortissantes des villages engagés dans le processus de mise en place de l’aire marine protégée communautaire de la Casamance (Haer, Niomoun, Bacassouk, Hitou, Djoromait et Pointe Saint Georges), la formation a allié la théorie à la pratique. Entre autres points passés en revus par les formateurs ont figuré en bonne partie : les techniques de sélection des individus matures et les techniques d’extraction des huitres compatibles avec la préservation des palétuviers.
Selon les participantes, cette formation vient à son heure. En effet, ce sont de vastes superficies de mangroves qui disparaissent, chaque année, à cause des pratiques d’exploitation peu durables.
L’Oceanium et ses partenaires, notamment le FFEM et la Fondation Ensemble qui soutiennent la mise en place de cette aire marine protégée, comptent multiplier ces formations et les élargir à d’autres activités génératrices de revenus telles que le micro jardinage.